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E10, E5 ou B7 ? Que signifient ces codes aujourd’hui ?
Dans le langage courant, nous parlons toujours de diesel, d’essence et d’Euro 98. Toutefois, depuis 2018, cette appellation se fait de plus en plus rare dans les stations de carburant. Ce n’est pas parce qu’elle est interdite, mais parce que la réglementation européenne impose désormais l’affichage du code d’étiquette correspondant. Seuls les codes E5, E10 ou B7 peuvent encore apparaître sur les pistolets.
L’objectif ? Éviter toute confusion. À l’étranger, par exemple en Espagne, les pompes affichent gasolina (essence) et gasóleo (diesel), ce qui peut prêter à confusion pour les touristes. Aujourd’hui, des étiquettes uniformes sont en place dans 35 pays.
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L’essence est représentée par la lettre « E » dans un cercle, suivie du pourcentage maximal de bioéthanol qu’elle contient. E5 contient donc jusqu’à 5 % de bioéthanol, tandis que E10 en contient au maximum 10 %. À l’étranger, vous pouvez aussi trouver de l’E85, bien moins cher à la pompe. Son prix est attractif, mais si votre véhicule n’est pas conçu pour, la facture peut vite grimper.
Le diesel est représenté par un symbole carré avec la lettre « B », suivie d’un chiffre indiquant le pourcentage maximal de biodiesel qu’il contient. Vous pouvez également voir une étiquette carrée avec les lettres « XTL », qui désignent un diesel synthétique, comme le HVO (huile végétale hydrogénée).
Les carburants sous forme gazeuse sont représentés par un symbole en losange. Plus précisément, on retrouve les étiquettes H2 (hydrogène), CNG (gaz naturel comprimé), LPG (gaz de pétrole liquéfié) et LNG (gaz naturel liquéfié).
Sans plomb ?
Dans certaines stations de carburant et sur certaines pompes, la mention « sans plomb » est encore visible. Pourtant, elle est presque devenue inutile : avec la généralisation des catalyseurs sur les voitures, l’essence au plomb a pratiquement disparu. Les fabricants et distributeurs ont suivi cette évolution en adaptant progressivement leur offre. Aujourd’hui, il est donc très rare de trouver encore de l’essence plombée. Si votre véhicule n’est pas équipé d’un catalyseur – ce qui est souvent le cas des voitures de collection –, l’utilisation d’essence plombée peut être nécessaire. Heureusement, des additifs substituts de plomb permettent de protéger le moteur et d’éviter les problèmes d’allumage. Vous n’avez donc pas besoin de chercher une station proposant encore ce type de carburant.
Que faire si vous mettez le mauvais carburant ?
Dans le scénario idéal, vous réalisez votre erreur pendant le ravitaillement et n’allumez pas le moteur. Mettez la voiture au point mort, placez-la en sécurité, puis demandez au responsable de la station de carburant s’il dispose du matériel nécessaire pour vider le réservoir. Si vous prenez la route avant de vous apercevoir de votre erreur, la gravité de la situation dépend de plusieurs facteurs.
Si vous mettez du diesel dans une voiture à essence, les dommages restent relativement limités. Si seule une petite quantité a été ajoutée, vous pouvez diluer le mélange en faisant le plein avec davantage d’essence. Vous avez fait le plein ? Si vous avez déjà démarré le moteur, dans le pire des cas, vous devrez vider le réservoir et remplacer quelques bougies.
En revanche, si vous mettez de l’essence dans une voiture diesel, les coûts peuvent rapidement grimper. Même une petite quantité d’essence suffit à diluer le diesel et à compromettre sa fonction de lubrification, ce qui entraînera rapidement des ratés et l’arrêt du moteur. La seule solution est alors de vidanger complètement le réservoir et le système de carburant, de les rincer, et il est également recommandé de remplacer le filtre à carburant.
Une personne avertie en vaut deux ! Grâce à notre localisateur de stations, vous trouvez rapidement où faire le plein du carburant dont vous avez besoin.