Helemaal mee met ETS2

ETS2 est une extension du système ETS, lancé en 2005. ETS signifie Emission Trading System, ou système d’échange de quotas d’émission. Il s’agit d’un marché européen où les droits d’émission de gaz à effet de serre peuvent être achetés et vendus, avec pour objectif de limiter les émissions dans certains secteurs.

Le nombre total de quotas est plafonné, mais les entreprises peuvent les échanger librement. Chaque année, ce plafond diminue, obligeant les organisations à faire un choix : réduire leurs émissions ou acheter des droits supplémentaires auprès d’autres acteurs. Ce mécanisme rend les certificats plus rares, et donc plus coûteux au fil du temps.

L’ETS concerne aujourd’hui les secteurs les plus émetteurs de CO₂ en Europe : l’industrie lourde (ciment, acier, pétrole, verre…), la pétrochimie, la production d’énergie et le transport aérien.

Ces mesures doivent permettre de réduire les émissions de 43 % d’ici 2030 par rapport à 2005.

À partir de 2027, le système sera élargi avec l’arrivée d’ETS2. Cette extension inclura le transport routier, certaines branches de l’industrie de transformation et de l’énergie (non couvertes par ETS), ainsi que les bâtiments au sens large. Cela englobe les immeubles de bureaux et les bâtiments d’entreprise, mais aussi les logements privés. Concrètement, cela concerne aussi les installations au gaz, comme un chauffage ou une cuisinière à gaz.

Les carburants traditionnels tels que l’essence, le diesel et le LPG seront également concernés par ETS2. L’objectif est de responsabiliser davantage l’utilisateur final, afin d’encourager chacun à réduire sa consommation d’énergie ou à opter pour des alternatives plus durables.

Comme les droits d’émission deviennent plus chers et que la responsabilité est transférée au consommateur, l’impact sur le budget des ménages est inévitable. Selon les estimations officielles, cela représenterait un surcoût d’environ 15 centimes par litre pour les carburants fossiles et 1 à 1,2 centime par kWh pour le gaz naturel.

Résultat : il devient plus intéressant d’analyser sa consommation énergétique. Où pouvez-vous réduire ? Où pouvez-vous arrêter certaines dépenses ? Et surtout, quand envisager une transition ? Qu’il s’agisse d’améliorer l’isolation, de passer à un véhicule électrique ou d’adopter une autre forme de mobilité partagée, le marché évolue vite. Ces dernières années, les pompes à chaleur, les batteries domestiques et les véhicules électriques se sont multipliés.

À la pompe, on peut donc s’attendre à une hausse d’environ 10 %. Pour un ménage moyen consommant 15 000 kWh de gaz par an, cela représenterait environ 150 € supplémentaires par an. Et si le prix des certificats continue d’augmenter, cette hausse se répercutera directement sur la facture énergétique et le prix des carburants.

Les revenus issus de la vente des quotas d’émission alimenteront le Fonds social pour le climat européen. Ce fonds, réparti entre les États membres, permettra à la Belgique de soutenir la transition verte tout en atténuant l’impact économique d’ETS2.

On estime que la Belgique bénéficiera d’environ 86,7 milliards d’euros sur cinq ans. Ces fonds pourront être utilisés pour aider les ménages les plus vulnérables, financer l’isolation des bâtiments, encourager l’achat d’appareils économes en énergie, ou encore soutenir des projets à plus grande échelle comme la production d’énergie durable, les infrastructures pour véhicules électriques ou à hydrogène, et la recherche.

Grâce à cette combinaison, hausse du coût de l’énergie d’un côté, soutien financier de l’autre, les alternatives deviennent plus attractives. À moyen terme, consommer autrement permet de faire des économies, tout en contribuant à la réduction des émissions.

La meilleure énergie reste celle que l’on ne consomme pas : découvrez dès aujourd’hui comment réduire votre facture énergétique.